Melun. Jugé pour diffamation après la mort d’un SDF, le militant laïque est relaxé

« Je suis soulagé », a confié Jean-François Chalot, adjoint au maire de Vaux-le-Pénil, président du Droit au logement 77 (DAL) et secrétaire de Familles laïques de Seine-et-Marne (CDAFAL 77), à la sortie du tribunal correctionnel de Melun, ce jeudi 10 novembre après-midi.

Il avait été attaqué en diffamation par Dominique Peljak, le directeur du centre hospitalier Marc-Jacquet de Melun. Il a été relaxé devant un comité de soutien d’une quarantaine de personnes, dont MgrJacques Gaillot, évêque et militant du DAL à Paris. « Je suis étonné de l’ampleur du soutien et de voir Monsieur Gaillot, évêque, je suis touché par sa présence, moi qui suis un athée », a-t-il ajouté. « L’urgence n’est pas de défendre Jean-François mais les pauvres gens vivant dans la rue, les familles menacées d’expulsion », a expliqué l’évêque. Le directeur de l’hôpital demandait 3 000 € de préjudice moral Le directeur de l’hôpital, absent à l’audience, estimait avoir été mis en cause dans deux billets publiés sur le blog de Familles Laïques 77 et sur le site collaboratif d’opinion Agoravox, suite au décès d’un sans domicile fixe, sur le parking de son établissement, le 4 février 2015. Pour Me Aimé Salfati, son avocat, il s’agit d’un « dérapage inacceptable », avec « des corrélations douteuses ». Il avait demandé 3 000 € au titre du préjudice moral. Son client a dix jours pour faire appel du jugement. Jean-François Chalot a nié toute volonté de nuire à l’hôpital. « On était choqué de ce décès, s’est justifié le militant, qui a loué le travail effectué aux urgences. Mon combat, c’est de défendre les gens et aussi l’hôpital public. » « Il n’est pas là pour détruire l’hôpital mais pour le défendre », a plaidé Me Antoine Renet, son avocat.

Source : http://www.leparisien.fr/melun-77000/melun-juge-pour-diffamation-apres-la-mort-d-un-sdf-jean-francois-chalot-est-relaxe-11-11-2016-6317241.php