Opération Petits Déjs!

Opération Petits déj’

Un voile de gel couvre le pare brise des voitures et les mains ont un peu de mal à sortir des poches…
Les cols sont relevés et on se dit bonjour vite fait car à chaque mot, un petit nuage de buée s’échappe des lèvres…
Ça pique ce matin !

6h30 : Au Village, René, Olivier le mécano et Moi prenons la route pour Nemours
6h55 : Arrivée au Centre d’Hébergement d’Urgence de Nemours où Philippe le directeur, une encadrante ADOMA et deux Mamans nous accueillent.
7h05 : Le lait chauffe et on met sur table le pain brioché, le beurre, la confiote et le chocolat.
7h15 : Une vingtaine de mômes s’installent « sereinement » pour casser la croûte. Par ailleurs, une mère fut assez surprise du calme qui régnait dans la salle…
René demande aux mouflets ce qu’il pouvait manqué ? A l’unanimité : Vache qui rit !
7h45 : Notre bonheur fut à son comble quand les premiers sourires apparurent !…
7h50 : Départ pour l’école avec cette assurance que la journée commençait mieux que d’habitude…

Le 26 octobre, on nous informait qu’une vingtaine de mômes scolarisés à l’école Jean David de Nemours ne prenaient pas de petit déjeuner le matin et que la Mairie de Nemours leurs refusait l’accès à la cantine de l’école sous des prétextes pour le moins fallacieux…, masquant à peine cette discrimination de plus en plus banalisée qui enrobe trop souvent les plus pauvres…
Ces mômes sont coupables de résider dans un centre d’hébergement d’urgence géré par ADOMA… Leurs parents, souvent sans ressource, n’ont carrément pas les moyens de…
Alors au détriment de l’observation de la loi, la Mairie a décidé de les exclure un peu plus !
Donc à cette antinomie, l’Association 115 Du Particulier répond présent et constate que cette Mairie est fondamentalement Hors la Loi en rappelant ceci :

« La Convention internationale des droits de l’enfant :
Les enfants sont protégés par la Convention internationale des droits de l’enfant. Adoptée devant les Nations Unis en 1989, elle régit les droits des enfants à travers plus de 190 pays dans le monde entier, dont la France. C’est le premier texte international juridiquement contraignant, présentant l’ensemble des droits fondamentaux de l’enfant.

Les enfants sont protégés contre :

les brutalités physiques (coups, blessures…) et mentales (insultes, humiliation, menaces, marginalisation…)
la négligence (absence de soins, d’hygiène, de confort, d’éducation, mauvaise alimentation…)
la violence
l’abandon
l’enlèvement
l’exploitation et les violences sexuelles (viol, attouchements, prostitution)
leur implication dans la production, le trafic et l’usage illicite de drogue
le travail qui pourrait nuire à leur éducation, leur santé ou leur bien-être

La Convention internationale des droits de l’enfant fait force de loi en France puisque le législateur affirme la protection de l’enfant dans cette loi :

http://solidarites-sante.gouv.fr/…/loi-2007-reformant-la-pr…

Comment peut-on, en France, cinquième puissance mondiale où les plus grandes richesses de la terre convergent, priver des enfants d’une alimentation régulière sans risquer de les exposer sur le plan santé ?

Brann du Senon

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