Le Printemps du coin de la rue

Le printemps évoque le renouveau pour la plupart d’entre nous… La nature sort peu à peu de son repos hivernal et nous offre ce qu’elle a de plus beau : La naissance de ce qui est…
Sauf que du côté société, les injustices n’ont rien de saisonnier et la misère frappe sans discontinuer, faisant fi d’une quelconque trêve.
Attention !
L’an passé, enn 2020, par contrainte sanitaire, donc de façon exceptionnelle, les centres d’hébergement d’urgence, dont la fermeture est programmée d’ordinaire fin mars, n’ont fermé leurs portes qu’à la fin mai et leurs locataires SDF ont repeuplé nos rues et ce, au détriment d’un arsenal de lois qui prévoient la protection publique de ces hommes abîmés par la vie, allant, en théorie, jusqu’à leur relogement.
Force est de constater qu’il n’en est rien au vu du nombre toujours croissant de ces laisser pour compte !
920 000 personnes privées de domicile personnel selon le dernier rapport 2021 de la Fondation Abbé Pierre.
Le printemps est alors devenu un rendez vous macabre du à une politique du thermomètre mise en place par des pouvoirs publics qui estiment qu’il est plus supportable de vivre à la rue aux beaux jours et que les risques d’y laisser sa peau est moindre…
D’accord le froid est un facteur de risque, mais la sous alimentation aussi puisqu’elle affaiblit physiquement ces hommes TOUTE l’Année, comme l’absence d’hygiène forcée, les exposant à toutes sortes de maladie, déséquilibrés au plus profond d’eux par diverses carences, alors qu’autour d’eux d’autres mangent à leur faim en toute insolence dans la cinquième puissance mondiale qu’est la France.
6730 morts de la rue en trois ans en France !
Un chiffre que nous révélait le Quotidien du Médecin de juillet 2014 !
Un chiffre qui fait comprendre que l’on peut mourir TOUTE l’Année dans nos rues devenues une véritable morgue sociale à cause de cette politique du mépris pour ceux qui n’ont rien !
Des associations comme le 115 Du Particulier dénoncent sans relâche ces dégradations sociales dues à un déni de justice manifeste et alertent TOUTE l’Année les pouvoirs publics sur leurs obligations et devoirs républicains, à savoir respecter la loi en matière d’encadrement social des plus démunis et le droit inaliénable, pourtant, à la dignité citoyenne pour TOUS.
Nul n’est sensé ignorer la loi, dit-on ou invoque t’on lorsqu’un citoyen ne l’observe pas.
Mais qu’en est-il de ces pouvoirs publics qui n’en observent même pas le fondement ?
Qui les placent au dessus des lois et les exonèrent, en toute impunité, de leurs champs d’application nécessaire à l’équité sociale, tel qu’il est prescrit dans notre constitution ?
Le raccourci est simple : Les pouvoirs publics ne sont plus un modèle, ni même un guide en le matière, tant qu’ils se réfugieront dans la démission et la vindicte du : « Fais ce que je te dis, pas ce que je fais ! »
En attendant de faire entendre raison aux pouvoirs publics, il faut bien répondre à ces détresses imposées d’état en apportant soutien à ceux que l’on isole de plus en plus dans l’exclusion, histoire de barrer la route aux inégalités qui conduisent à la mort.
Car le printemps n’est pas une fête pour le Sans Abri, mais son faire part…
A Nous, 115 Du Particulier, d’être attentif à cette remise à la rue PROGRAMMÉE et de veiller à ce que nos Frangins de la Bâle retrouvent le chemin de la dignité citoyenne.
Le mode d’emploi en est simple : Partage !
Merci d’être là
Brann du Senon